Servir son PERE

Source d eau vive

édité le 4 avril 2022

Servir comme les enfants de la maison

Comment sommes-nous appelés à servir Dieu?


Servons-nous notre Dieu comme un serviteur sert un maître, ou comme un fils de la maison?


La réponse aurait pu être celle-ci : Les deux à la fois. Mais nous allons voir qu'en examinant tous les textes que Jésus nous a laissés sur le sujet qu'il en est tout autrement.


C'est donc un point important qui mérite que nous y réfléchissions, car selon la réponse que nous apportons, cela aura une incidence sur notre construction spirituelle, et notre service pour Dieu.

Examinons tout cela.

Tout d'abord, tout véritable Chrétien sait que Dieu est désormais son Père.

 

La résurrection de Jésus ne nous a pas acquis seulement notre salut, mais elle a fait que Dieu devienne notre Père, c'est ce que Jésus avait déclaré à Marie de Magdala.:

''Va trouver mes frères, et dis-leur que je monte vers mon père et votre père, vers mon Dieu et votre Dieu''. (Jean 20.17)

 

 

Mais la question est de savoir : Comment vivons-nous notre condition d'enfant de Dieu, la vivons-nous totalement comme Jésus nous l’a enseignée ?

 

Cette affiliation, nous donne de ressentir dans notre cœur par le Saint-Esprit toutes les grâces, que ce soit le pardon de Dieu, les bénédictions, comme le témoignage d'amour de notre Père.


Mais nous pourrions mettre une restriction à cela, en pensant que nous ne méritons aucune bénédiction que Dieu nous accorde. Même, si nous savons que nous ne méritons rien, nous ne devons pas être dans ce raisonnement car, nous nous placerions dans une position d'enfant illégitime, étranger au royaume de Dieu :

Ephésiens 2.19 Vous n’êtes plus des étrangers, ni des gens du dehors ; mais vous êtes des concitoyens des saints, gens de la maison de Dieu

 

Un enfant qui appartient à une famille, pense-t-il qu'il ne mérite pas le pardon de ses parents, ou d'une attention particulière ? NON, il reçoit cela tout simplement comme témoignage de leur amour.


Il doit en être de même pour l'enfant de Dieu.

C'est là que les paroles de Jésus prennent toutes leurs significations :

Marc 10.14Laissez venir à moi les petits enfants, car le royaume de Dieu est pour ceux qui leur ressemblent.

 

Qu'est-ce que ces enfants qui s'approchaient de Jésus, pouvaient penser quand il s 'approchait de lui ?

- Que la bénédiction qu'ils venaient chercher, ils ne la méritaient pas ! NON

- Qu'ils n’en connaissaient pas suffisamment sur Jésus pour s'approcher de lui. NON plus.

En définitif, ils étaient bien loin de tout cela.


Ils venaient vers Jésus, comme un enfant vers ses parents, et quel que soit le motif.

Jésus voulait donc faire comprendre à ses disciples, qu'il leur fallait aborder les choses du royaume comme ces enfants qui s'approchaient de lui non pas par leur savoir, ni même parce qu'ils étaient devenus des enfants modèles, mais parce qu'ils se savaient aimés par Jésus, et parce qu'eux-mêmes l'aimaient, et que de l'écouter réjouissait leurs cœurs d'enfant. Tout cela était suffisant pour qu'ils soient bénis.

 

Si nous n'y prenons pas garde, notre connaissance peut nous éloigner de cette âme d'enfant que Jésus veut que nous ayons.


Quelques soient mes années de conversion, je dois veiller à m'approcher de lui comme un petit enfant du Seigneur, oubliant tout mon savoir, et toutes mes positions aussi hautes soient-elles.


Mais les disciples de Jésus étaient à son enseignement, Jésus les appelait donc à changer, comme il l'avait fait dans bien d'autres situations, afin qu'ils soient pleinement les enfants de ce royaume à laquelle ils appartenaient, avec l'état d'esprit qui allait avec.


Dans tout cela il n'y avait rien d'anormal, ils étaient à l'école de Dieu, tout comme nous.

Maintenant, nous allons voir que si cette étape n'est pas vraiment franchie, si cet enseignement n'est pas vraiment assimilé, compris, cela aura des conséquences sur notre service pour Dieu.


 

Pour comprendre cela, nous allons prendre l'exemple du fils aîné dans le récit du fils prodigue (Luc 15.11-32)

 

Ce fils aîné qui travaillait pour son père, n'avait pas l'état d'esprit qu'un fils de la maison devrait avoir.


On le voit très vite avec l'attitude qu'il a eu avec son père, qui avait pardonné son frère revenu à la maison, après avoir dilapidé son héritage. Il considérait que son père avait été trop loin dans son pardon en lui accordant une fête en son honneur, pour se réjouir de son retour. Alors que lui qui n'avait pas vécu dans la débauche, n'avait rien eu de cela.

 

Il a été confronté à cet amour dont a bénéficié son frère, et qu'il ne ressentait pas pour lui-même dans sa vie à cause de son propre état d’esprit. Certes, il était attaché à son père et l'aimait, mais il n'était pas véritablement dans une relation d'amour avec lui.

 

Cet état de cœur, le conduisait à servir son père comme un serviteur, et non comme un fils de la maison

 

Sa relation, son amour qu'il avait avec lui était basé principalement sur son sérieux dans son travail, avec très certainement une exigence de sa personne dans ce qu'il faisait pour son père. C'était sa façon à lui de l'aimer. Mais ceci l'avait conduit à une dureté de cœur, c'est bien ce qu'il a manifesté dans son attitude avec son frère.


Nous pouvons retrouver cela avec des hommes qui servent Dieu de tout leur cœur, mais avec une telle exigence humaine d'eux-mêmes, que cela peut les conduire s'ils n'y prennent garde, à une certaine rigidité de cœur.

 

Pour ne pas avoir travaillé pour son père comme un fils de la maison, il se condamnait donc à travailler comme un simple serviteur, nous dirions aujourd'hui un salarié, un ouvrier. Il n'avait donc pas de mérites particuliers à accomplir le travail qui lui était commandé.

C'est là que les paroles de Jésus prennent toutes leurs significations :

Luc 17.10 (Trad le semeur)

Quand vous aurez fait tout ce qui vous est commandé dites : Nous ne sommes que des serviteurs sans mérites particuliers, nous n'avons fait que notre devoir.

 

Cet état d'esprit l’a conduit à se fermer certaines portes, et à ne pas profiter de toutes les RICHESSES de cette maison à laquelle il appartenait, il se punissait lui-même c'est ce que nous lisons au verset 29 du chapitre 15 de Luc : Voici il y a tant d'années que je te sers, sans avoir jamais transgressé tes ordres, et jamais tu ne m'as donné un chevreau pour que je me réjouisse avec mes amis.

 

La réponse de son père fut brève, mais très explicite :

Luc 15.31 Mon enfant, lui dit le père, tu es toujours avec moi, et tout ce que j'ai est à toi.

 

Remarquez-bien il lui dit : ''Mon enfant'' ce qui voulait dire en terme clair, qu'il était appelé à le servir non pas comme un serviteur, mais comme l'enfant de la maison. Et qu'en tant que fils de la maison, il pouvait se servir, et ne pas attendre qu'on le lui donne.


Et quand à nous, maintenant que nous connaissons Dieu comme notre Père, notre désir doit être de le servir, comme le fils de sa maison.

 

Maintenant qu'il a fait de nous ses enfants, Jésus veut s'entourer pour le servir de personnes ayant pleinement la mentalité de fils de sa maison. Et c'est cette position, qui nous ouvrira les bénédictions spirituelles que Dieu veut nous accorder. C'est l'enseignement que nous retrouvons dans les paroles que Jésus adressa à ses disciples dans l'évangile de Jean. Si ses disciples avaient été ses serviteurs, maintenant il les appelait à le servir comme ses amis.


Lisons le dans Jean 15.15 Je vous appelle plus serviteurs, parce que le serviteur ne sait pas ce que fait son maître ; mais je vous appelle amis, parce que je vous ai fait connaître tout ce que j'ai appris de mon père. Ce n'est pas vous qui m'avez choisi ; Mais moi, je vous ai choisis, et je vous ai établis, afin que vous alliez, et que vous portiez du fruit, et que votre fruit demeure.

 

C'est comme tous ces hommes qui ont fait l'histoire d'Israël ont servi Dieu comme des personnes proches de Dieu, des amis, et non pas comme des domestiques servant un maître. C'est pourquoi les fruits étaient au rendez-vous. Citons parmi eux, Abraham qui était ''l'ami de Dieu'' (Jacq 2.23), David ''un homme selon le cœur de Dieu qui accomplira toutes ses volontés'' (Act 13.22).

 

Jésus ne nous a jamais promis une grande destinée, de faire partie des grands comme David. Mais, Dieu nous veut tous plus près de lui pour que nous le servions encore mieux, c'est alors que nous ferons sa joie et la nôtre : Comme la fiancée fait la joie de son fiancé, ainsi tu feras la joie de ton Dieu (Esaie 62.5) .


Sa joie, parce que les fruits seront là pour que son Père soit glorifié, c'est ce que Jésus nous dit au verset 8 du chapitre 15 de l'évangile de Jean ''Si vous portez beaucoup de fruits, c'est ainsi que mon Père sera glorifié, et que vous serez mes disciples''

 

Et nous vivrons notre service pour Dieu, non pas comme un fardeau lourd mais un joug doux et léger, c'est encore les paroles de Jésus que nous retrouvons dans le chapitre 11 de Matthieu V.29 .Prenez mon joug sur vous et recevez mes instructions etc.V.30. Car  mon joug et doux, et mon fardeau est léger.

 

Si, nous sommes dans l'état d'esprit du royaume, nous ne limiterons pas l'action du Saint-Esprit dans tout ce qu'il voudrait nous donner. Les portes de ce royaume nous seront ouvertes et nous pourrons profiter des richesses spirituelles qui nous sont réservées, selon ce que Dieu aura décidé pour chacun.


Nous ne limiterons pas notre progression dans la connaissance de notre Dieu, et de sa parole :

2 Pierre 3.18 (Trad.Parole vivante)

Continuez à croître dans la grâce et la connaissance de notre Seigneur Jésus-Christ.

A lui soit la gloire dès maintenant et jusqu'au grand jour de l'éternité


JL.DECHAMBRE